Publié dans Economie

Principe du pollueur-payeur - Clé du financement de la gestion environnementale à Madagascar

Publié le mercredi, 03 juillet 2024

Lors d'un petit déjeuner de presse, hier à Antsahavola, le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Max Fontaine, a présenté les axes stratégiques de la fiscalité environnementale. Il a mis en lumière les financements comme levier essentiel pour le développement durable du pays. Selon le ministre, « La fiscalité environnementale constitue l'une des principales formes d'instruments économiques favorables à l'environnement. Et l'application du principe du pollueur-payeur est important pour financer la gestion de l'environnement à Madagascar ».

Ce principe consiste à taxer les activités et opérations ayant un impact négatif sur l'environnement. « Les entreprises qui polluent l’environnement doivent payer des impôts et des redevances pour financer les projets de protection de l’environnement », a insisté le ministre. Cette approche vise à responsabiliser les entreprises et encourager des pratiques plus respectueuses de l'environnement.  Les recettes générées sont directement affectées à la gestion environnementale. Les principales mesures fiscales proposées incluent des redevances environnementales sur l'importation de produits polluants, les sachets et produits plastiques, ainsi que les déchets d'huiles minérales usées. D'autres mesures concernent les assurances des activités polluantes et les engins électriques et d'extraction minière. Par ailleurs, des exonérations de droits de timbre industriel (DTI) sont prévues pour les projets de lutte contre les changements climatiques, les investissements dans la transformation des déchets, et les programmes de gestion intégrée des paysages. En termes de prévisions financières, les simulations de recettes triennales montrent une augmentation progressive des fonds collectés : 34 milliards d'ariary la première année, 37 milliards la deuxième, et 41 milliards la troisième année. Ces fonds seront essentiels pour soutenir des projets de protection de l'environnement à travers le pays.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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